UTOPIA SAINTE BERNADETTE
5 avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier (Tram 1 Saint Eloi)


INFOS PRATIQUES et TARIFS

LA GAZETTE UTOPIA (à télécharger au format PDF)
Où trouver la gazette (carte des dépôts)

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

Soutenez Utopia Palmer
Madame-Hofmann
Madame-Hofmann
Bande annonce de PAS DE VAGUES
Bande annonce de L'ÉCHAPÉE
LE MAL N’EXISTE PAS
LE MAL N’EXISTE PAS

(télécharger la grille du 01/05 au 07/05 en pdf)

Séance unique vendredi 3 mai à 20h, présentée par Pierre Fernandez réalisateur et animateur stop motion. Après la projection venez découvrir l’animation en volume avec notre invité qui nous présentera cette technique au travers de son travail.

ALICE

Jan SVANKMAJER - Tchécoslovaquie / GB / RFA 1988 1h24mn VOSTF - Avec Kristyna Kohoutova...

Du 03/05/24 au 03/05/24

ALICEPour savourer une vraie adaptation du conte de Lewiss Caroll, il faut (re)découvrir « Alice » de Jan Svankmajer, génie méconnu, virtuose de l’animation tchèque qui, à la fin des années 80, en a tiré un pur chef-d’œuvre reposant sur l’idée que l’être humain est un automate et que le cosmos tient dans la main, à la façon de ces boules de verre qui, lorsqu’on les renverse, laissent retomber une neige artificielle. Tel quel, il s’agit d’un manifeste surréaliste dans un laboratoire de songes, où l’organique s’hybride au mécanique et qui donne à ressentir l’angoisse de grandir pour un enfant. De toute évidence, Svankmajer n’a jamais considéré Alice au pays des merveilles comme un conte de fées mais comme un cauchemar dans le « vert paradis de l’enfance » où il faut fermer les yeux pour voir. Enfants, certains ont été marqués par Téléchat, l’émission de marionnettes de Roland Topor et Henri Xhonneux. Au même moment, d’autres ont littéralement été traumatisés – et le sont encore aujourd’hui – par ce bricolage cauchemardesque et ne se sont jamais remis de ses trouvailles morbides (vieille quincaillerie, viande animée, animaux empaillés décapités), de ses éclats mémorables, de son utilisation des arts plastiques pour investir les objets d’un pouvoir ou encore de son animation en volume proche de Ray Harryhausen. Tous ces éléments confèrent à ce film à la cruauté naïve une dimension réellement troublante, rappelant que les rêves contiennent les germes de leur destruction. Obsédé depuis toujours par le maniérisme de la Renaissance et le roman gothique du XVIIIe siècle, Svankmajer est dans son élément. Dans tous ses travaux, il cite Lewis Carroll, dans Jabberwocky (1971), Faust (1995) ou encore Sileni (2005). Alice se présente comme l’initiation parfaite à son cinéma, qualifié par Milos Forman d’une combinaison des univers de Disney et de Buñuel. C’est exactement ça et plus encore.

Romain Le Vern